Monique Rabin, députée de de Loire Atlantique rejoint la communauté

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Nous sommes très heureux de vous annoncer l’arrivée de Monique Rabin dans la communauté. Soucieuse de renouveler les pratiques et les relations avec les citoyens, cette députée est à l’initiative de nombreuses démarches, dans sa circonscription pour donner plus et mieux la parole aux citoyens.

Quand et pourquoi vous êtes-vous engagée en politique ?

Je me suis engagée en politique parce que mes parents (plutôt gaullistes), m’ont donné le sens du collectif. Petits commerçants ils ont assuré dans leur quartier des liens sociaux très importants et j’ai vécu avec la certitude qu’on ne « s’en sort » qu’avec et pour les autres.

Sympathisante de gauche, admirative du Maire de Rennes Edmond Hervé avec lequel j’ai travaillé, j’ai décidé de « franchir le pas » au bout de bien des années, pour deux raisons concomitantes : rendre à la société ce qu’elle a apporté à notre famille, affirmer des convictions sur un territoire où la droite la plus dure n’affichait pas ses appartenances.

Mon mari a été greffé du cœur en 1996, reconnaissante vis-à-vis de notre pays et de son système de protection, où l’on se soigne gratuitement, où l’on permet aux personnes handicapées de vivre dans des conditions acceptables, voire bonnes, je voulais rendre par un engagement militant dont je ne savais pas encore ce qu’il serait… ce qui nous avait été donné. Je me suis engagée en politique en mars 1998.

Par ailleurs, en ce mois d’élection, le conseiller général nouvellement élu, rassemblait dans sa permanence des personnes de gauche et du front national, affirmant « qu’il ne faisait pas de politique ».

Le lendemain soir avec 6 autres amis nous avons fondé une section du parti socialiste. 

Durant votre mandat parlementaire, quelle est la loi à laquelle vous avez été la plus fière d’apporter votre vote ?

Le non cumul des mandats et sur le plan de la méthode d’élaboration de la loi : la loi croissance et activité (loi Macron) malgré mon opposition au travail du dimanche et à l’ouverture au capital du laboratoire français de fractionnement.

Selon vous, que faudrait-il faire pour que les citoyens retrouvent confiance envers les élus (notamment les parlementaires)?

  • Supprimer le cumul de plus de 2 mandats.
  • Instaurer la limitation des mandats dans le temps.
  • Assurer la transparence sur les moyens des parlementaires, sans que ces moyens ne soient considérer comme honteux.
  • Travailler activement à la question des lobbies, et de l’indépendance cruciale des parlementaires.
  • Redonner corps à l’instruction civique, développer pour de bon le service civique afin que le mandat de député ne soit pas considéré comme un moyen d’exister et un moyen de pouvoir ou d’enrichissement mais comme un acte de citoyenneté comme un autre.
  • Légiférer sur le retour à la vie civile (passerelle professionnelle, formation).

Pourquoi avez-vous décidé de rejoindre la communauté Parlement & Citoyens ?

Je suis d’accord pour dire que nous devons changer de modèle de gouvernance. La Vème république est à bout de souffle et les partis représentent mal nos concitoyens. Pour autant, des personnes totalement électrons libres ne peuvent gouverner. La démocratie représentative ne doit pas être écartée mais elle doit se rénover.

A titre personnel j’essaie en permanence de garder le lien, de consulter, de proposer des débats conformément à mes engagements de campagne électorale. Sans toujours beaucoup de succès : 200 personnes à un débat sur la fin de vie, 130 personnes à mon compte rendu de mandat lors des vœux que j’adresse à la population chaque année, moins de 10 réponses à un questionnaire en ligne sur le don d’organes, 20 sur la réforme des collectivités locales (à partir de mon site internet), refus de certaines associations de me permettre d’organiser un café-débat sur les réfugiés parce que je suis parlementaire…

La coupure avec la population est patente, malgré la bonne volonté.

Je suis persuadée qu’il existe d’autres voies comme le site de Parlement & Citoyens, qui va décupler l’ampleur des consultations, et qui apporte plus de liberté aux personnes qui entreront en contact avec moi, et surtout qui me donnera la possibilité de me sentir législateur universel et non comme les électeurs ont tendance à m’y enfermer, représentante de la circonscription.

Parlement et Citoyens pourrait donner plus de consistance à ma réflexion par l’élargissement des apports, des points de vue.