Razzy Hammadi rejoint Parlement & Citoyens

Démocratie Démocratie Ouverte, le 17 juillet 2015 0 commentaire

razzy-hammadi.jpg

Quand et pourquoi vous êtes vous engagé en politique ?

Mon engagement a d’abord été associatif, citoyen et culturel. L’ « empowerment », comme disent certains a été le point de départ ; s’organiser à l’échelle de notre quartier, faire valoir nos droits, déchiffrer et activer les politiques publiques locales au bénéfice du plus grand nombre. Au travers des cultures urbaines au milieu des années 90, alors que le Front National remporte la ville de Toulon là où je suis né, mon engagement devient plus politique au sens partisan du terme. Pour autant les partis ne me séduisent pas, la gauche est éclatée, et localement, elle semble avoir du mal à se hisser au niveau de ce combat historique que constitue l’alternative à une municipalité d’extrême droite dans une ville de plus de 100 000 habitants. Après mon bac, je passe une année en Tunisie, et m’engage auprès d’étudiants mobilisés. A mon retour en France, m’apparaît comme un privilège de pouvoir être le citoyen d’un pays au sein duquel on peut s’engager librement. Je rejoins alors le PS en septembre 1998.

Durant votre/vos mandat(s) parlementaire(s), quelle est la loi à laquelle vous avez été le plus fier d’apporter votre vote ?

En toute humilité, ma propre proposition de loi visant l’instauration d’une procédure d’action de groupe dans le domaine des discriminations, loi sur laquelle je travaillais depuis près de 3 ans.

Selon vous, que faudrait-il faire pour que les citoyens retrouvent confiance envers les élus (notamment les parlementaires) ?

En assumant, la réalité à laquelle nous sommes confrontés, en expliquant plus encore, non pas seulement ce que nous voulons faire mais aussi comment nous allons le faire…
D’une autre façon, je crois beaucoup au dépassement des partis, les mobilisations thématiques et ponctuelles sont devenues aussi des étapes fondamentales du combat citoyen et les politiques doivent savoir non seulement y contribuer et les consulter, mais plus encore, s’engager à « co-produire » de la proposition politique. C’est ce que nous avons voulu faire pour l’action de groupe. Et nous l’avons fait…

Maintenant demeurent trois impératifs, qui apparaissent comme des conditions sine qua non de ce retour de la confiance : le véritable non-cumul des mandats, le compte-rendu permanent de l’action de chacune et chacun, et enfin la nécessité pour les élus d’impliquer les citoyens, non seulement dans leur prise de décision, mais aussi pour leur mise en œuvre.

Pourquoi avez-vous décidé de rejoindre la communauté Parlement & Citoyens ?

Une plateforme efficace, de concertation et de co-production au service de tous. Un niveau technologique de haut niveau qui rejoint une mobilisation citoyenne participante, engagée et loin de la seule démarche « pétitionnaire », c’est cela qui m’a amené non seulement à accepter, mais à vouloir vous rejoindre…