Olivier Faure, député de Seine-et-Marne, rejoint Parlement & Citoyens

Olivier

Fin 2014, Olivier Faure avait proposé l’instauration d’un « amendement citoyen » qui permettrait aux propositions signées par un certain nombre d’électeurs d’être discutées au Parlement. Si les modalités de mise en oeuvre de cette proposition doivent encore être affinées, nous la soutenons sans réserve. Nous sommes donc très heureux d’accueillir son auteur au sein de la communauté.

Quand et pourquoi vous êtes-vous engagé en politique ?

Aussi loin que je me souvienne, je me suis toujours intéressé à la chose publique. Accepter le monde tel qu’il est, se résigner à perpétuer l’ordre existant ne devait pas être dans mon ADN.

Je me suis donc engagé un peu avant mes 17 ans au parti socialiste, parce qu’il était le parti à gauche qui conciliait le cœur et la raison, qui acceptait de ne pas se limiter à la protestation et assumait le difficile exercice du pouvoir.

Durant votre mandat parlementaire, quelle est la loi à laquelle vous avez été le plus fier d’apporter votre vote ?

Au-delà de la loi pour le mariage pour tous qui a marqué les esprits parce qu’elle marquait une nouvelle étape pour l’égalité, je suis surtout fier de ces nouveaux droits qui se mettent en place progressivement : compte pénibilité pour la retraite, compte individuel formation, complémentaire santé pour tous, tiers payant généralisé.

Et, à titre individuel, je suis heureux d’avoir porté et fait voter l’amendement qui a ouvert le pass navigo à tarif unique en Ile de France.

Selon vous, que faudrait-il faire pour que les citoyens retrouvent confiance envers les élus (notamment les parlementaires) ?

Le regard sur les parlementaires est ambivalent : on les dit parfois impuissants, et en même temps on attend tout d’eux.

Nous sommes des représentants qui, pendant cinq ans, décidons au nom des français. Cette fonction, car ce n’est pas un métier, nous devons l’occuper avec humilité (nous ne sommes pas des héros) et en même temps nous élever au-delà de nous-mêmes (notre élection nous légitime et nous oblige). Pendant cette période, nous devons des comptes sur notre activité, nos votes et notre situation patrimoniale.

Pourquoi avez-vous décidé de rejoindre la communauté Parlement & Citoyens ?

Cela correspond à l’idée que je me fais de l’élu. Le seul privilège que nous détenons pendant la durée du mandat, et il n’est pas mince, c’est le pouvoir de décider. 

Mais aucun n’est omniscient, il n’existe pas de femme ou d’homme providentiel. Les idées naissent souvent hors du monde politique. Les pratiques collaboratives permettent aux élus de s’enrichir de l’élaboration collective sans les priver du choix final pour lequel ils ont été mandatés. Il faudrait être très prétentieux pour ne pas vouloir profiter de l’expertise de tous.